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4 octobre 2011

Condamnation après dénonciation calomnieuse et suicide

Lien : http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Laon.-Suicide-d-un-professeur-calomnie-quatre-mois-de-prison-avec-sursis-pour-l-eleve-Maxime-226746/

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4 mois de sursis pour avoir accusé à tort son prof
4 mois de sursis pour avoir accusé à tort son prof

| Photo Maxppp

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Le tribunal pour enfant de Laon vient de condamner à 4 mois de prison avec sursis un adolescent qui avait accusé à tort un professeur de l'avoir frappé. L'enseignant s'était ensuite donné la mort. Le père de la victime fait appel et demande l'ouverture d'une information judiciaire.

Marie Desnos - Parismatch.com

Quatre mois de prison avec sursis assortie d'une mise à l'épreuve de 18 mois et d'une obligation de suivre une formation. Telle est la peine dont a écopé un adolescent de 17 ans pour avoir accusé à tort un professeur, deux ans auparavant, de violences. L’enseignant s’était donné la mort peu après les faits. Le jeune homme, Maxime, a dit accepter cette condamnation et a de nouveau exprimé ses regrets. Son avocate, Mireille Des Rivières, l’a aussi jugée «juste» au sortir du tribunal ce mercredi. «Il s'agit maintenant pour lui de continuer sa vie», a-t-elle ajouté. Mineur de moins de 16 ans au moment des faits, Maxime encourait deux ans et demi d’emprisonnement. Le procureur avait requis 6 mois de prison avec sursis lors de l'audience du 27 octobre, qui s'était tenue à huis-clos.

De son côté, Me Lec qui représente le père de la victime, a annoncé son intention de faire appel, comme le rapporte le quotidien «L’Union», pour faire «toute la lumière sur cette affaire.» Il demande l'ouverture d'une information judiciaire dans l’espoir de comprendre ce qui a réellement poussé le professeur Jean-Luc Bubert à se suicider. Car tout le monde est d’accord sur un point: l’adolescent ne peut porter seul la responsabilité de la mort d’un homme de 37 ans, qui était par ailleurs en pleine procédure de divorce et n’a pas justifié son geste dans la lettre qu’il avait laissé à son fils de 8 ans. A l’époque, le procureur de Laon avait jugé «téméraire» de privilégier un lien de causalité entre les accusations de l’adolescent et le suicide. Maxime a d’ailleurs seulement été jugé pour dénonciation calomnieuse.

Vengeance mortelle

Le mardi 16 septembre 2008, quelques jours après la rentrée, Maxime était arrivé en retard à son cours de physique-chimie, au collège César-Savart de Saint-Michel-en-Thiérache, dans l’Aisne. Son professeur, Jean-Luc Bubert, lui avait demandé de rester à la fin de la classe pour s'expliquer. A l’issue de cet entretien, l’élève criait à qui veut l’entendre que l’enseignant l’avait frappé au visage. «À la fin de l'heure, il m'a réclamé mon carnet de liaisons pour y noter une observation. J'ai refusé. Il m'a alors donné un coup de poing au visage et m'a cassé une dent», accusait le garçon alors âgé de quinze ans, comme le rappelle «Le Courrier Picard». Il avait donné plusieurs interviews, avec un aplomb effrayant quand on connait la vérité, précisant bien que la scène avait eu lieu «sans témoin, à la fin de la classe.» Le lendemain, ses parents portaient plainte pour «violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours par une personne chargée d'une mission de service public», certificat médical à l'appui. Le jeudi, le professeur était convoqué pour s'expliquer.

Il passera neuf heures et demie en garde à vue. Le lendemain encore, ses collègues s'inquiètent de son absence. Les pompiers le retrouveront pendu à son domicile de Saint-Michel. «On a placé tout de suite l’enseignant en garde à vue en disant: "vous êtes en quelques sorte présumé coupable"», n’a cessé de dénoncé l'avocat de la famille de la victime, maitre Francis Lec. Début octobre, une collégienne révélait sur son blog que la présumée victime mentait au moins sur un point: la dent cassée, qui remontait selon elle à des faits antérieurs à sa querelle avec son prof. L’intéressé dément. Une enquête est finalement diligentée par le parquet de Laon. Fin octobre Maxime craque: il reconnaît la supercherie. Un gros mensonge motivé par la vengeance, qu’il aura sans doute toute sa vie sur la conscience. Point final

 

 

le lien : http://www.aisnenouvelle.fr/article/faits-divers-%E2%80%93-justice/suicide-dun-enseignant-%C2%AB-des-adultes-sont-impliques-%C2%BB-affirme-son-per

 

 

Suicide d'un enseignant : « Des adultes sont impliqués », affirme son père

Publié le mardi 26 octobre 2010 à 23H00 - Vu 7 fois

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Même si Maxime n'est plus scolarisé au collège, le souvenir de l'affaire est encore vivace, notamment chez les enseignants.

Même si Maxime n'est plus scolarisé au collège, le souvenir de l'affaire est encore vivace, notamment chez les enseignants.

 

Jean Bubert sera présent mercredi au procès du jeune élève suspecté d’être à l’origine du décès en septembre 2008 de son fils Jean-Luc, professeur au collège de Saint-Michel (Thiérache). Il nous dit ce qu’il attend de la justice.

Vous menez, très dignement, ce combat depuis deux ans. Comment vous sentez-vous, aujourd'hui, à la veille du jugement ?

Il y a plusieurs sentiments. D'abord, la perte de mon fils. Une douleur incommensurable, perdre un enfant dans ces conditions. Mais je ne parlerai pas de cela.

Je veux surtout vous parler du procès. Nous connaissons aujourd'hui une part de la vérité ; mais il reste encore une sensation d'inconnu et de travail à faire.

Qu'attendez-vous de ce procès ?

Que ce garçon soit évidemment condamné. Il s'agit d'une faute gravissime. Avec une conséquence que personne n'a pu prévoir. Car il existe un lien direct entre la garde à vue et le décès de mon fils.

Mais au-delà, il est établi dans ce dossier qu'il y avait des adultes responsables. Il apparaît que ce jeune homme a reçu de l'aide. Nous en parlerons à l'audience. Il doit donc être condamné, mais ne porte pas toute la responsabilité.

 

Quant à l'Education nationale ?

Nous aurons à en parler dans ce procès, ultérieurement. Le ministre Xavier Darcos, avec lequel j'ai eu des échanges par courrier en 2008, m'a assuré que s'il y a lieu, il irait jusqu'à des poursuites judiciaires.

Nous connaissons aujourd'hui une part de la vérité. Mais nous voulons toute la vérité.

 

 

 

 

 

 

Me LEC : "ENFIN DEVANT UNE JURIDICTION"

« La famille est aujourd'hui épuisée par ce long temps d'attente. Mais pour elle, c'est aussi, enfin, une partie de la vérité qui va se faire jour. C'est donc en même temps un soulagement. » Maître Francis Lec, bâtonnier d'Amiens, défend dans ce dossier la famille de Jean-Luc Bubert, la maman et les frères et sœurs du professeur disparu. Sa collègue de Laon, Me Myriam Panzani, est le conseil du père, Jean Bubert. Aujourd'hui, Me Lec se réjouit : « Enfin, l'affaire vient devant une juridiction. » La partie civile est prête à monter au créneau.

Tout comme le père de l'enseignant, le bâtonnier ne mâche pas ses mots. « Il faut faire preuve d'un peu de courage. Au-delà de la responsabilité du mineur, il faut qu'on s'exprime véritablement sur ce qui s'est passé, les conditions dans lesquelles il a été amené à mentir. En particulier, sur le rôle qu'ont pu jouer des majeurs autour de lui. »

Le collégien avait d'abord assuré avoir été frappé par Jean-Luc Bubert, menant l'enseignant en garde à vue, quelques heures avant qu'il ne mette fin à ses jours. Quelques semaines après, que le collégien avait alors avoué avoir menti. « Nous étions en conférence de presse, lorsque nous avons appris qu'une des élèves du collège accusait le jeune homme de mensonge. J'ai fait part de cette révélation au procureur. Alors, l'enquête a rebondi, et abouti. Mais entre-temps, il s'était passé plusieurs semaines depuis la mort du professeur. »

Pour la famille de la victime, l'enjeu de cette audience de mercredi est clair. Plus que jamais, ils veulent savoir.

 

 

 

 

 

 

 

AU COLLEGE CESAR-SEVART, LES CICATRICES SUBSISTENT

« Maxime ? Il n'est plus là aujourd'hui, il est au lycée. » L'élève qui avait dénoncé le professeur avant de se rétracter, et qui doit être jugé demain pour dénonciation calomnieuse devant le tribunal des enfants, n'a pourtant pas été oublié au collège César-Savart, à Saint-Michel, près d'Hirson. Charli, aujourd'hui en quatrième, a lui aussi changé d'établissement. A l'époque, il était en sixième. « Je le connaissais. Il a toujours dit qu'il avait été frappé. C'est terrible, ce qui s'est passé. Moi, ça m'a changé ma façon de penser. Avant, je répondais aux professeurs. Maintenant, je fais attention. Je me souviens, ceux qui avaient Monsieur Bubert comme prof, ils ont pleuré. »

Le ton de la principale Maryse Lagache, lui, est grave. « Je n'étais pas là à l'époque. Mais aujourd'hui, les choses se passent dans le calme. » Au collège César-Savart de Saint-Michel, près d'Hirson, le ton de la principale Maryse Lagache est grave. Le procès de demain ? « La justice se prononcera. L'équipe reste tournée vers l'avenir, et travaille ses projets pédagogiques. » Restent les souvenirs. « Comme dans tout deuil. »

Et comme dans tout deuil, les cicatrices sont encore là.

Parmi les enseignants, sûrement, dont aucun n'a oublié Jean-Luc Bubert, dont chacun louait le professionnalisme. Le père, Jean Bubert, a toujours rappelé la « vocation » de son fils.

Parmi les parents d'élèves, aussi. « Mon fils l'a eu comme prof, se souvient Laurence. Il n'a jamais vu de violence. Il a été très surpris quand c'est arrivé. »

Maxime l'a finalement avoué : il n'y a pas eu de violences. Il a menti. Et cela a eu des conséquences dramatiques. Tous, à Saint-Michel, attendent à présent la réponse de la justice.

 

 

 

 

 

 

RAPPEL DES FAITS

Mercredi 17 septembre 2008 au matin, Maxime, 13 ans, élève en classe de 5e, et son père se présentent à la brigade d'Hirson. Ils veulent déposer plainte pour des violences commises par Jean-Luc Bubert, 38 ans, un jeune enseignant du collège César-Savart. « Il m'a donné un coup de poing au visage », affirme alors l'adolescent. Le parquet de Laon est avisé et l'enseignant est placé en garde à vue.

Les gendarmes prennent toutefois des précautions. Ainsi Jean-Luc Bubert est convoqué et non interpellé. Il restera malgré tout près de 10 heures en garde à vue. Lui parle de simple doigt appuyé sur la joue pour forcer le garçon à le regarder dans les yeux. Il nie toute autre forme de violence.

Il est finalement relâché avant de regagner son domicile. C'est là qu'on retrouvera son corps sans vie le vendredi. Séparé, père d'un enfant de 8 ans, le professeur de physique-chimie, s'est suicidé. Il s'est pendu chez lui.

Quelques jours plus tard, Maxime passe aux aveux et reconnaît avoir inventé de toutes pièces cette histoire. Il est donc convoqué demain pour dénonciation mensongère devant le tribunal pour enfant. Même si la corrélation entre l'accusation portée à l'encontre de Jean-Luc Bubert et son décès semble évidente, l'avocat du défunt et son père ne comptent pas faire porter l'unique responsabilité sur le jeune mineur.

Magali FILOU

 

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