Plainte de la famille après le suicide d'une policière
Sur "Elle" le 21/09/11
LIEN : http://www.elle.fr/Societe/News/Suicide-d-une-policiere-la-famille-porte-plainte-1727892
Le contenu :
SUICIDE D’UNE POLICIÈRE : LA FAMILLE PORTE PLAINTE
En juillet dernier, une policière du commissariat de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) avait mis fin à ses jours dans son véhicule de service. Les enquêteurs avaient signalé qu’elle avait utilisé son arme de fonction. Hier, le compagnon de Nelly Bardaine, qui était âgée de 39 ans, et ses parents ont porté plainte contre X pour « homicide involontaire » et « harcèlement moral et soumission d'une personne à des conditions de travail incompatibles avec la dignité humaine ». « Je veux savoir. Elle n’était pas dépressive, ils ont fait une autopsie très poussée pour déceler des traces d’alcool ou de médicaments. Ils n’ont rien trouvé », a tenu à signaler Franck Magaud, le compagnon de la policière, sur le site Internet du journal Nice Matin.
Une « mutation punition »
Au moment des faits, le parquet de Grasse avait révélé que Nelly Bardaine avait laissé une lettre dans laquelle elle dénonçait ses conditions de travail et notamment les relations avec son chef de service. Elle avait par ailleurs appris, en rentrant de congés, qu’elle était mutée sans l’avoir demandé dans un autre service. « Merci à M. G. (le commissaire, ndlr)... Merci pour ma mutation-punition, je le ressens comme ça », avait d’ailleurs écrit Nelly Bardaine, dans la lettre qu’elle avait laissée.
« On a déposé une plainte pour faire avancer les choses, pour décider le parquet à prendre ses responsabilités sur des agissements qu'on lui livre », a expliqué Me Adrien Verrier, qui estime que le chef de service du commissariat de Cagnes-sur-Mer « est entièrement responsable du suicide ». « Nelly n'était pas quelqu'un d'isolé, de dépressif, (...) tout a été recherché mais il n'y a que le contexte travail » qui puisse expliquer le suicide de la policière, s’est par ailleurs insurgé son compagnon, Franck Magaud.
Pourtant, l'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait conclu à l'absence de responsabilité du chef de poste, écarté depuis ce suicide du commissariat de Cagnes.
S.C. Le 21/09/2011